Il y a quelques jours, la société MH Limited rachetait les murs du palace parisien Prince de Galles, dont elle était locataire du fonds de commerce. L'acquéreur, la famille saoudienne Moussalem, a déboursé 140 millions d'euros pour cet établissement de 16.557 mètres carrés et comprend 141 chambres, 27 suites et 5 salles de réunion. Plus récemment, c'est un fonds qatari qui fait son entrée au capital de la Société fermière du casino municipal de Cannes (SFCMP), propriétaire du majestic Barrière.
Qatari Diar, détenu par le fonds souverain du Qatar, va prendre 22,7% de la SFCMP, une part qu'il espère porter à 40% à terme. Mais pour l'heure, la famille Desseigne Barrière reste majoritaire avec plus de 70% du capital.
« Nous étions faits pour nous rencontrer », commente Lucien Barrière. « Jai toujours rêvé d'avoir un partenaire qui ait les moyens que notre famille n'a pas pour développer la Fermière de Cannes. Le Qatar a repris notre sponsoring pour le Grand Prix de l'Arc de Triomphe. Qatari Diar va nous permettre d'acheter de nouveaux sites tout en nous laissant les exploiter », poursuit le président de la SFCMP.
Exporter la marque majestic
Dominique Desseigne souhaite surtout exporter la marque majestic au-delà de l'Hexagone. « Je dois aller à Doha prochainement, voir ce que l'on peut faire », confie-t-il. Il a par ailleurs identifié des terrains au Maroc où il envisage d'ouvrir, « pourquoi pas un hôtel et un casino ».
La Fermière de Cannes a dégagé plus de 3 millions d'euros de bénéfices pour un chiffre d'affaires de 131,8 millions d'euros. Pour sa part, Qatari Diar, qui a investi 60 milliards de dollars depuis trois ans, veut faire du Centre de conférences internationales de l'avenue Kleber, acquis fin 2007, un palace.
Le fonds lorgne également sur la Société des bains de mer (SMB) de Monaco, qui compte de nombreux actifs dans l'hôtellerie à Monaco, ainsi que son casino.
(source : performancebourse.com)