Baisse du pouvoir d'achat, augmentation du prix du pétrole, etc... Les Français dépensent moins. Y compris dans les jeux d'argent.
Dans les casinos de la région, le discours est presque unanime : l'activité est dans la tourmente, depuis le début de l'année. Les raisons : baisse du pouvoir d'achat, augmentation du prix du pétrole, interdiction de fumer dans les lieux publics et concurrence des jeux en ligne.
Jean-Yves Huguenin, directeur du casino de Saint-Pair-sur-mer, annonce une baisse de 20 % en juin et une diminution de la fréquentation de 30 %. Même si la mise, environ 40 € par personne, demeure la même, la clientèle semble déserter les tables de poker. « Ces joueurs sont les plus gros fumeurs. Du coup, ils préfèrent jouer en petit comité chez eux », note Jean-Yves Huguenin. Pour conjurer le sort, il prévoit une rénovation totale cet automne, et songe à augmenter le nombre de machines, avec des jeux interactifs et un jackpot international dépassant le million d'euros.
Au casino de Bagnoles-de-l'Orne : même constat. « Nous sommes au coeur d'une dépression depuis déjà deux ans », assure le directeur Gérard Maudelonde. Ici, malgré une augmentation de 30 % du nombre de machines, les résultats escomptés n'ont pas été atteints. « Notre activité est proche de zéro, mais pas encore négative », note Gérard Maudelonde.
Sur la Côte fleurie, « les affaires se portent à peu près bien » explique Eric Cavillon, directeur des casinos de deauville et de Trouville. Avec une baisse de 10 % du produit brut depuis janvier, le premier casino de France tire toutefois la sonnette d'alarme. « La conjoncture économique associée à l'interdiction du tabac fait fuir notre clientèle française. Depuis 2-3 ans, nous enregistrons davantage de clients espagnols, italiens et asiatiques, surtout au moment de la vente des Yearlings », confie Eric Cavillon.
Une nouvelle stratégie mise en place semble porter ses fruits : « Le recours à des coaches pour les clients encourage les visiteurs de passage à se mettre aux jeux. Il suffit de leur expliquer les règles... » A Cabourg, on cultive la différence. « Nous avons une augmentation de 52 % de notre chiffre d'affaires depuis le début de l'année », explique le directeur, Stéphane Gilquin. La raison ? Des travaux, plus de machines à sous et de tables de jeux qui ont entraîné une augmentation de la fréquentation de 25 % depuis le 1er novembre dernier. Résultat, à Cabourg, c'est le jackpot.
(source : ouest-france.fr/Jessie CONVERS)