PARIS - Les jeux de hasard et d'argent ont explosé en 40 ans, le chiffre d'affaires de l'industrie des jeux autorisés passant de 98 millions d'euros en 1960 à 37 milliards d'euros en 2006, selon l'expertise collective de l'Inserm rendue publique mardi.
Sur 7 ans (1999-2006), les mises engagées par les joueurs ont augmenté de 77% pour la Française des jeux, de 91% pour le pmu et de 75% pour les casinos, les trois opérateurs qui perdurent en France et dont l'Etat est le premier bénéficiaire.
Un rapport de 2006 du sénateur François Trucy estime la dépense annuelle en jeux de hasard et d'argent à 134 euros par habitant.
Les 192 casinos de France ont totalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 18,66 milliards et 64 millions d'entrée.
Le chiffre d'affaires de la Française des jeux, qui gère le Loto, successeur de la Loterie nationale en 1980, le Loto sportif, le Keno ainsi que les jeux de grattage, s'élève à 9,7 milliards d'euros en 2007. Le nombre de points de vente avoisinait les 40.000 en 2005. Quelque 5 millions de personnes jouent au loto chaque semaine.
Le chiffre d'affaires du pmu, qui gère les paris en dehors des hippodromes, était estimé à 8 milliards d'euros en 2006. En 2005, il existait 8.881 points de vente du pmu, alors que les paris à l'hippodrome ne représentent que 4% des paris hippiques en France.
Le Tiercé, créé en 1954, a été suivi d'une augmentation du nombre de courses, d'une diversification des paris (quarté, quinté...) et des moyens de parier, avec la télévision interactive (chaîne Equidia), le pari sur internet (depuis 2003) et sur le téléphone mobile (2006).
(source : romandie.com/AFP)