100 nouveaux bandits manchots arrivent aujourd'hui. Baisse du pouvoir d'achat oblige, la mise n'est plus que de 10 centimes pour certaines machines.
C'EST l'effervescence au casino d'Enghien. Aujourd'hui sont mises en service les cent machines à sous supplémentaires accordées par le ministère de l'Intérieur. Cette nouvelle autorisation, la troisième depuis l'arrivée de 130 premiers bandits manchots à Enghien le 14 avril 2002, marque l'entrée en piste des premières machines à sous « bon marché ».
Le jeton de 45 machines est en effet ramené à 10 centimes d'euro et celui de 82 autres à 20 centimes d'euro.
L'établissement se démocratise
« Jusqu'à présent, la mise minimale était de 50 centimes. On va augmenter le temps de jeu de nos clients », indique-t-on pudiquement parmi les encadrants. La recherche d'un public toujours plus large dans une période de baisse de pouvoir d'achat se poursuit. Au total, l'établissement comptera ainsi 450 bandits manchots. Le casino d'Enghien, déjà premier de France en chiffre d'affaires (160 M€ en 2007) monte aussi sur la première marche du podium en nombre de machines devant le casino de Charbonnières, près de Lyon, qui en compte 400. Aujourd'hui, exceptionnellement, l'entrée (habituellement de 10 € à 15 €) est libre. Du même coup, en prévision de l'affluence supplémentaire et pour éviter l'attente, le nombre de caisses passe de 4 à 6. Autre signe de démocratisation, vendredi 13 juin (le seul vendredi 13 de l'année), l'accès à l'unique casino de France payant (entre 10 € et 15 € selon l'heure) était pour la première fois complètement libre. Entre les entrées offertes aux très bons clients titulaires de la carte Casinopass du groupe Barrière et celles distribués ça et là, « c'est le tiers des joueurs qui entre librement », confie un membre du personnel. Les très très bons clients ont même accès libre au bar.
Côté tenue, la cravate et la veste ne sont plus obligatoires depuis longtemps. Après l'ouverture de 6 tables de poker le mois dernier, le surcroît d'activité engendré par les nouvelles machines devrait se traduire par une vingtaine d'embauches.
(source : leparisien.fr/Daniel Pestel)