Des documents, obtenus par CBC, révèlent qu'au moins 33 cas possibles de délits d'usure ont été observés dans les environs des casinos de la Colombie-Britannique sur une période de deux ans et demi entre 2002 et 2004.

Ces informations proviennent du ministère provincial chargé de réguler les activités des casinos. Elles ont été dévoilées après des démarches judiciaires de quatre ans qui ont été entreprises par la CBC.

En outre, les documents indiquent que des milliers d'activités suspectes ont été constatés durant cette période et qu'il y a eu d'importantes transactions financières, incluant des allégations de délits d'usure et de fraude.

Le chercheur Garry Smith de l'Université de l'Alberta précise que les casinos n'ont pas intérêt à arrêter ces pratiques présumées. « Ils en bénéficient parce que le joueur qui a perdu son argent est capable de rester dans l'action, dit-il. S'il obtient 5 000 $ pour jouer, les casinos pourront en fin de compte avoir cet argent supplémentaire. (traduction libre) »

nd> Un exemplend> D'après les documents, un homme a obtenu un prêt d'usure de 110 000 $ avec des paiements échelonnés dans un casino de la province. Quelques heures après, il a été amené de force dans une voiture et il se serait fait dire qu'il devait rembourser 130 000 $. L'homme a payé sa dette, peut-on lire, mais a demandé la protection des autorités.

De son côté, la Société des loteries de la Colombie-Britannique insiste sur le fait que la lutte contre les usuriers est une priorité. « notre politique pour n'importe quelle activité criminelle, incluant les délits d'usure, est la tolérance zéro (traduction libre) », précise le porte-parole Paul Smith.

(source : radio-canada.ca)