Le maire de Pornichet est partant pour la rénovation de l'hippodrome, grâce au montage prévu avec un sponsor. Sans doute le casino.
Le vaste projet de l'hippodrome à rénover, que la Société des courses de la Côte d'Amour porte avec espoir depuis huit ans, reste d'actualité. La dernière assemblée générale de la Société des courses, samedi, a permis au maire, Robert Belliot, de rassurer les membres en expliquant la bienveillance dont il comptait faire preuve pour que se réalise ce vaste chantier. Et sans changer beaucoup la nature de ce projet, qui avait été validé par Paris, avant les élections municipales de mars. Il n'y aura toutefois ni hôtel, ni logements, initialement prévus par son prédécesseur, Jacques Lambert, dans son projet Hippocampe.
Robert Belliot a même rassuré les instances de la filière cheval par un courrier adressé notamment à Jobie Sévère, président de la Fédération régionale des courses de l'Ouest. Claude Simon, vice-président de la fédération de l'Ouest, et membre de la Société des courses de Pornichet, a lu avec plaisir ce courrier. Le nouveau maire s'y montre très intéressé : « La rénovation de l'hippodrome est un projet auquel mon équipe et moi-même sommes attachés. Il s'agit en effet de moderniser cet équipement obsolète dans un cadre paysager de grande qualité. »
Facture salée
Un peu plus loin, Robert Belliot écrit : « Le concept d'un espace intégré tribunes-casino me semble peut-être également une réponse au devenir du casino du boulevard des Océanides. »
Les adhérents de la Société des courses buvaient du petit-lait ! En effet, voici quelques semaines, lors d'une interview, le maire récemment élu tiquait sur le projet de rapprochement casino-hippodrome, refusant de cautionner un « las vegas ». Cette fois, le premier édile semble avoir pris en compte les impératifs financiers de ce gros chantier de 15 millions d'euros, dont une partie échoit à la Société des courses et sa tutelle de la filière des courses, une autre à la Ville, et une troisième à une structure privée, baptisée prudemment « un sponsor », qui pourrait s'appeler casino. Ce dernier pourrait financer les tribunes et le restaurant panoramique.
Les affaires reprennent donc, pourrait-on dire... Même si la facture est déjà bien salée pour la Ville : elle doit, en ce moment, gérer le problème d'inondations du champ de course. Des pompes ont été prévues pour 2,5 millions d'euros environ. Mais il faut, en plus, installer des bassins de rétention qui, aux dernières nouvelles, devraient « coûter plus cher que les pompes » ! Aïe !
(source : labaule.maville.com/Michel ORIOT)