Les 2500 membres des syndicats CSN des trois casinos québécois veulent négocier les salaires, le régime de retraite et les primes à une seule table centrale. C’est le souhait exprimé hier par les trois unités syndicales simultanément à Montréal, à Gatineau et à La Malbaie. Mais déjà, Loto-Québec dit non.
Dans Charlevoix, le syndicat des employés du casino croit que la stratégie peut aider à l’obtention de la parité avec les collègues des deux autres maisons de jeu. «On a encore du chemin à faire. Par exemple, une classe salariale supplémentaire à Montréal cause une différence de 92 cents l’heure», affirme la présidente Sylvie Pelletier.
«Ce n’est pas la première fois qu’on parle d’équité dans la région de Charlevoix», annonçait Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudières-Appalaches, faisant référence à l’un des arguments principaux entendus lors du conflit de travail au Manoir Richelieu il y a deux ans.
Les syndicats seront déçus toutefois. En fin de journée, le porte-parole de Loto-Québec, Jean-Pierre Roy, confirmait qu’il «n’était pas dans ses intentions d’acquiescer à cette demande. On pense qu’y aller localement, c’est encore la meilleure façon de s’entendre».
Les demandes salariales sont de l’ordre de 3,75 % par année pendant trois ans. Actuellement, la moyenne des 14 corps d’emploi de cette unité syndicale au Casino de Charlevoix est de 20 $ l’heure.
«À l’heure actuelle, on négocie en cascades. Pourtant, c’est la même société d’État, le même travail effectué. On parle des mêmes choses», argumente Denis Marcoux, vice-président de la Fédération des employés de services publics.
Il faut s’attendre à une réplique dans les prochains jours puisque le protocole d’entente syndical prévoit une série de moyens de pression, excluant la grève. «Notre mandat est clair. On le gardera pas dans nos poches», affirme Mme Pelletier, même si, de son propre aveu, «la négociation locale se passe normalement, quoiqu’un peu lente».
Casino à Québec
Mme Gingras s’en tient à ce qu’elle a entendu, que «Québec n’a pas l’intention d’augmenter l’offre de jeu au Québec». Elle ne croit pas vraiment au projet avancé au cours des dernières semaines. «Par les temps qui courent, la Chambre de commerce et le maire Labeaume tirent sur tout ce qui bouge. Ils veulent même faire revivre les Nordiques de Québec. Je ne prends pas vraiment ça au sérieux», a-t-elle dit.
(source : cyberpresse.ca/Sylvain Desmeules)