La cour d'appel de Paris a donné son feu vert vendredi à une enquête d'un juge d'instruction sur une affaire de discrimination dénoncée par le casino de gujan-mestras (Gironde), a-t-on appris de source judiciaire.
En mars 2007, les gérants du casino avaient déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile pour favoritisme après s'être vus refuser une autorisation d'augmenter le nombre de leurs machines à sous par le ministère de l'Intérieur.
Ils avaient par la suite mis en cause l'actuel secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte, affirmant que l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de rugby avait proposé d'intervenir en leur faveur auprès de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur à l'époque, en échange de parts dans l'établissement de jeux.
La doyenne des juges d'instruction de Paris avait ouvert une information judiciaire le 26 octobre dernier, contre l'avis du parquet, qui avait fait appel de sa décision.
Dans son arrêt rendu vendredi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a considéré que la juge Françoise Desset pouvait poursuivre son instruction, mais a estimé que la qualification de favoritisme n'était pas applicable.
C'est désormais à la magistrate de définir si ces faits peuvent revêtir une qualification pénale éventuelle, précise-t-on de source judiciaire.
Début mars, une plainte pour tentative d'extorsion de capital contre Bernard Laporte avait été classée sans suite par le parquet, qui l'estimait "insuffisamment caractérisée".
(source : nouvelobs.com/AP)