Déjà plus de 48 heures que les bandits manchots ne clignotent plus à Monaco. Et que leurs jetons ont cessé de tinter dans les caisses de la SBM. Pour l'entreprise, la perte s'élèverait à 800 000 € de manque à gagner, soit 400 000 € par jour de fermeture. Une hémorragie qui va s'aggraver encore, même si une partie des joueurs se reporte sur les jeux de table.
Échec de la commission paritaire
En effet, en grève depuis mardi matin, les 114 salariés des machines à sous du Casino, du Café de Paris et du Monte-Carlo Bay Hotel l'ont reconduite hier soir pour encore 24 heures. Ils réclament toujours le déplafonnement de leur prime d'intéressement. La direction de la SBM a pourtant fait une ultime proposition hier lors de la commission paritaire tenue en fin d'après-midi. Mais aucune issue favorable n'a pu être trouvée après deux heures de discussion. « Ils nous ont proposé de plafonner la prime sur les recettes actuelles. Si on accepte, on sera confronté au même problème l'an prochain si le chiffre d'affaires augmente » explique un syndicaliste. « C'est illogique d'avoir un plafond sur une prime de rendement. C'est le reflet de notre travail » plaide Alexis Viale, superviseur et délégué syndical.
Procédure d'arbitrage
Pour justifier leur bras de fer, les employés des machines à sous pointent la situation des employés des jeux de table « qui ne sont pas plafonnés. Leur prime représente 7 % de leurs recettes, la nôtre est à 1,86 % » souligne Christophe Scarlot, changeur et secrétaire adjoint du syndicat des appareils automatiques.
Hier, en fin de matinée, deux syndicalistes ont été reçus au Conseil national. Un entretien à la demande du syndicat (et non du président du Conseil national comme nous l'avait indiqué hier le syndicat). « Ils tenaient à m'informer de la situation et m'ont demandé de transmettre leurs revendications au ministre d'État et au directeur général de la SBM. Ce que je vais faire » a déclaré hier Stéphane Valéri.
De son côté, la direction a annoncé « qu'elle engageait aujourd'hui la procédure d'arbitrage prévue par la loi 473 ». C'est donc le ministre d'État, Jean-Paul Proust, qui va être sollicité pour tenter de trouver une issue au conflit. Il le sera donc doublement aujourd'hui.
(source : mo
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ncipaute.com/Gaëlle Arama/Mo
naco-Mati
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