Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte déposée contre le secrétaire d'Etat aux Sports pour tentative d'extorsion de capital.
La propriétaire du casino de gujan-mestras accusait Laporte de lui avoir réclamé 50% des parts de son établissement pour plaider sa cause auprès de Sarkozy.
La plainte pour tentative d'extorsion de capital qui visait le secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, dans une affaire liée aux difficultés d'un casino en Gironde en 2005, a été classée sans suite par le parquet de Paris. Comme l'écrit lefigaro.fr, le procureur de Paris Jean-Claude Marin a estimé, après des auditions menées dans le cadre d'une enquête préliminaire par la police, que l'infraction imputée à l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de rugby était "insuffisamment caractérisée".
La plainte provenait de la propriétaire du casino de gujan-mestras, Frédérique Ruggieri. Elle évoquait des propos tenus par Bernard Laporte, selon elle, lors d'une rencontre dans un restaurant le 5 août 2005. Entretenu de difficultés de son casino, Bernard Laporte aurait, selon elle, offert de prendre 50% des parts de l'établissement en échange d'une intervention auprès de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, autorité compétente pour l'autorisation d'ouverture d'un casino et l'exploitation de machines à sous.
"En déconnant, j'ai dit : donne-moi 10%"
La rencontre Laporte-Ruggieri et la conversation sur le casino ont bien eu lieu, a déjà confirmé l'ancien coach du XV tricolore, qui nie avoir fait pression et n'a pas été interrogé par la police. Il assure avoir fait de l'humour. "En déconnant, j'ai dit : donne-moi 10% et je te l'aurai ce rendez-vous" (avec Nicolas Sarkozy), a-t-il dit à L'Equipe fin 2007.
Le dossier n'est pas totalement refermé car une autre plainte déposée pour favoritisme par la même personne et visant des faits connexes qui pourraient comprendre l'affaire du casino de gujan-mestras doit faire l'objet d'une enquête, a décidé en novembre Françoise Néher, juge d'instruction à Paris. La magistrate a pris cette décision contre l'avis du parquet, qui estimait cette plainte irrégulière juridiquement. Le parquet a fait appel. La chambre de l'instruction de Paris doit examiner le dossier le 14 mars.
(source : tf1.lci.fr/D'après agence)