Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a souhaité mercredi à Paris que les casinos français puissent être désormais présents dans le secteur des jeux en ligne dans un message lu lors d'un colloque sur les "jeux de hasard et d'argent".
Les jeux en ligne sont autorisés pour le moment en france uniquement au PMU et à la Française des jeux.
"En ce qui concerne les jeux en ligne, je souhaite envisager l'avenir sans tabou", a assuré la ministre de l'Intérieur, autorité de tutelle des 193 casinos français, dans un message lu par Marc-André Ganibenq, sous-directeur des libertés publiques et de la police administrative au ministère, au cours du colloque "Pour une adaptation du modèle français des jeux de hasard et d'argent".
"Dans cet esprit, poursuit Mme Alliot-Marie, il conviendra, dans la concertation, de trouver les voies qui permettent à la profession d'être présente sur ces nouveaux marchés sans abaisser le niveau de vigilance que les opérateurs et l'Etat doivent maintenir sur la qualité et l'offre de jeux".
Par ailleurs, la ministre a annoncé qu'elle "prendrait très prochainement des initiatives" pour "ouvrir une réflexion sur l'évolution du régime des autorisations administratives afin d'aller vers plus de rapidité et de transparence".
Actuellement, les autorisations d'ouverture des casinos, leur renouvellement et l'autorisation d'exploitation de nouvelles machines à sous dépendent de la Commission supérieure des jeux, une commission consultative, dont le ministre de l'Intérieur suit systématiquement les avis depuis 2005.
Mme Alliot-Marie a aussi souhaité renforcer l'harmonisation des règles entre les trois secteurs des jeux: loteries (Française des Jeux), Paris hippiques (PMU) et casinos.
Ces trois opérateurs (104.000 emplois) ont généré en 2006 un chiffre d'affaires de 20,3 milliards d'euros.
(source : tsr.ch/AFP)