La variante du poker la plus jouée et la plus connue a investi le casino de Santenay. Face au raz-de-marée qui s'est emparé de ce jeu, l'établissement a fait une bonne mise avec l'ouverture de deux tables.
Après avoir fait partie des quatre casinos français qui ont eu l'autorisation de tester le Texas hold'em poker (THP) dont Patrick Bruel est le premier ambassadeur, le groupe Moliflor Loisirs a ouvert il y a un mois au Casino de Santenay (21) deux tables de ce poker actuellement le plus joué et le plus connu. « L'autorisation a été demandée il y a deux mois et nous avons ouvert deux tables de poker pouvant accueillir jusqu'à dix joueurs dans une salle fermée explique le nouveau directeur depuis sept mois, Pascal Bardouil. Les professionnels du secteur étaient à la recherche de nouveaux jeux et ont voulu surfer sur la vague du poker. J'ai recruté trois personnes pour ce nouveau jeu ».
Si la roulette anglaise et le Black Jack sont les deux jeux dont ne peut pas se priver aujourd'hui un casino digne de ce nom, le THP, plébiscité aux Etats-Unis et désormais en France ne cesse de monter en puissance.
Un effet de mode qui risque de durer selon la profession. « Depuis le lancement le 12 septembre, 250 joueurs sont inscrits et 90 % n'avaient jamais fréquenté un casino. Nous avons un potentiel pour ouvrir une troisième table mais pas la place ! ».
Apprécié des joueurs, ce type de poker, jeu officiel aux championnats du monde à las vegas est au casino de Santenay « en no limit », ce qui signifie sans limite d'enjeu. « La moyenne se situe entre 200 et 300 euros mais si certains joueurs peuvent jouer jusqu'à 3 000 euros », précise le directeur.
Pour jouer, le montant changé à la caisse, la Cave est de 100 euros minimum à 500 euros maximum. La Blind, mise minimum à table est quant à elle de 2 euros. Les joueurs sont majoritairement des hommes âgés de 25 à 40 ans.
Le public n'est pas autorisé à assister au déroulement des parties et selon le règlement intérieur à Santenay, les joueurs n'ont pas le droit de porter des lunettes de soleil ou autres accessoires servant à tout voir sans rien révéler de ses émotions.
Quant au succès du poker sur internet, Pascal Bardouil n'a aucune inquiétude. « Il ne mettra jamais en danger les casinos, les gens ont besoin de contact. Internet est un catalyseur de jeux et puis une table de poker c'est une scène recherchée par nos clients », poursuit le responsable de l'établissement.
Cinq minutes pour apprendre et une vie pour maîtriser. L'adage des joueurs de poker est toutefois tempéré par des conditions et une réglementation strictes. Tous les joueurs doivent être majeurs, non interdits de jeux (27 000 le sont en France) et ils doivent présenter une carte d'identité lors de l'inscription aux tables.
Le Casino de Santenay avec ses 150 machines à sous dont 34 vidéo pokers emploie 83 personnes et enregistre près de 3 000 clients au plus fort de son activité le week-end.
Son chiffre d'affaires est à la hausse avec dix millions d'euros et sa zone de clientèle dont une large partie provient de Saône-et-Loire s'étend sur un rayon de cent kilomètres.
(source : lejsl.com/Emmanuelle Bouland)