Plusieurs nouveautés devraient faire leur apparition dans les mois à venir. C'est peut-être le signe avant-coureur d'un développement phénoménal de l'établissement de jeu poitevin.
Posé au beau milieu de nulle part, le casino de La Roche-Posay constitue une curiosité économique. Il est, en dépit de son isolement, l'un des quatre ou cinq établissements les plus rentables du groupe partouche. Sa chance : à plus de cent kilomètres à la ronde, on ne trouve pas l'ombre d'un concurrent. Les machines à sous de La Roche-Posay, et dans une bien moindre mesure les jeux traditionnels, drainent une clientèle variée de toute la Vienne, mais aussi de Tours, Châteauroux ou Limoges.
Le profil type du joueur : pas un flambeur à la Matt Damon mais plutôt une retraitée venant sur les bords de la Creuse s'acheter quelques heures de rêve. Le week-end, avec les animations nocturnes du samedi, les joueurs prennent un coup de jeune. Paradoxe : créé au milieu des années vingt parce que la loi de l'époque n'autorisait que les stations thermales et balnéaires à accueillir un tel établissement, le casino ne voit pratiquement passer aucun curiste, l'essentiel de sa clientèle étant fait d'habitués de la région. L'été serait donc plutôt la saison creuse mais les pluies de juillet ont été pour lui une bénédiction.
Le profil type du joueur :
une grand-mère
venue s'offrir
quelques heures de rêve
Le casino de La Roche-Posay mise beaucoup sur son développement hors jeux : son hôtel trois étoiles, son restaurant, ses concerts, ses animations et thés dansants, ses locations de salles pour les mariages… Cela ne l'empêche pas de vouloir accroître le nombre de ses machines à sous : une demande en ce sens pour février 2008 est actuellement étudiée par les pouvoirs publics (les casinos sont certainement l'activité économique la plus règlementée et contrôlée de France). Dans quelques semaines, il devrait déjà accueillir sa première table de poker, l'organisation des parties ayant été légalement accordée aux casinos français voici un mois.
Tout cela n'est peut-être qu'un avant-goût de ce qui attend La Roche-Posay dans les deux ou trois ans à venir. Le casino que dirige depuis sept ans Juan Diez semble bien placé au sein du groupe partouche (52 établissements) pour accueillir sur ses trois hectares de propriété foncière un prochain « Pasino ».
Ce concept partouche est directement inspiré de ce qui se fait à Las Vegas où, en 15 ans, explique Stéphanie Prédot, chargée de communication du casino, la part des activités hors jeux est passée en 15 ans de 15 à 60 % du chiffre d'affaires de la ville.
Misant sur une évolution semblable en France, le groupe partouche installe progressivement des complexes qui, autour de salles de jeux variés, abritent des hôtels, des restaurants à thème ou exotiques, une ou plusieurs salles de congrès et de spectacles dont la fréquentation n'est pas du tout réservée aux joueurs. Tel est peut-être l'avenir à court terme du casino de La Roche-Posay, discret mais florissant pôle d'activités touristiques et économiques de la Vienne.
(source : lanouvellerepublique.fr/Vincent BUCHE)