Le conseil municipal a déroulé le tapis rouge afin de trouver un nouvel exploitant pour son casino. Des Améliens, dans le métier des jeux depuis 20 ans, vont prendre en main le lieu et mettent 600 000 euros sur la table pour le redynamiser.
Alexandre Reynal le maire de la commune a tenu à rappeler les tenants et les aboutissants concernant le dossier sensible du casino de la station.
Un petit résumé bien utile pour comprendre la situation actuelle. Comment
en est-on arrivé là ?
"Nous avons décidé d'un commun accord avec Moliflor l'actuel délégataire du casino de mettre un terme à la convention qui nous liait depuis 1998, expliquait le maire. Il est vrai que ces conditions étaient très avantageuses pour la commune, mais c'était devenu inacceptable pour la société qui exploite le lieu" . Il y avait bien une autre solution : celle de modifier les conditions de la convention en cours de contrat (qui devait se terminer en 2016), mais le risque de voir des recours de la part des autres soumissionnaires de l'époque était trop grand. "Nous n'avons jamais voulu changer les règles du jeu en cours de partie", insistait Alexandre Reynal. Alors on arrête tout et on relance une soumission avec de nouvelles conditions, et tout le monde pouvait alors soumissionner. Pertes cumulées
depuis 5 ans
Le problème actuel c'est que le casino cumule des pertes depuis plusieurs années. "Je ne mets en cause aucunement le personnel du casino, assurait le maire, mais si on ne prenait pas nos responsabilités rapidement, il y avait de très fortes chances que le délégataire mette la clé sous la porte. Avec un risque que nous ne pouvions pas courir : celui que l'Etat nous retire alors l'autorisation d'exploitation des jeux. C'est pourquoi nous avons établi de nouvelles conditions plus avantageuses pour l'exploitant qui prendrait la suite". Nouveau
cahier des charges
La commune a alors imaginé des conditions moins contraignantes pour le futur exploitant. Le prélèvement sur le chiffre d'affaire par exemple passe de 15 % à 12 % avec en prime une baisse progressive de ce prélèvement en fonction du chiffre d'affaire s'il est à la hausse, comme une incitation au dynamisme et au développement du casino. Le loyer mensuel qui était jusqu'à présent de 7 000 euros passe dans un premier temps à 4 000 pour grimper peu à peu en 4 ans au prix actuel. Autant de "carottes" qui ont séduit la SAS MGS qui a accepté les dites conditions. Pas de licenciements
Si les conditions ont été revues à la baisse, il y a aussi dans le contrat des "clauses non négociables" acceptées aussi par le soumissionnaire. L'intégralité du personnel sera conservée, l'exploitation du bar, du restaurant et de la salle de jeu seront conservés avec les mêmes horaires, et les prétendants s'engagent en outre à investir entre 450 000 et 600 000 euros pour rénover et dynamiser le casino.
Le maire assurait qu'il avait toute confiance aux soumissionnaires "Des enfants d'Amélie, expliquait-il, qui investissent dans l'affaire leurs biens propres, les économies de toute une vie, et qui sont du métier depuis 20 ans. J'ai senti chez eux plus que de la motivation" .
Après avoir répondu aux diverses questions de son conseil municipal, Alexandre Reynal demandait aux élus d'accepter de confier les clés du casino à la société MGS et c'est à l'unanimité que le conseil municipal acceptait la proposition. La société Moliflor exploitera le casino jusqu'au 31 décembre de cette année, puis ce seront les époux Martos, Jean Gasques et Pascal San Juan qui seront les responsables du lieu avec 30 machines à sous, et dans les jeux traditionnels uniquement la boule pour 12 ans.
(source : lindependant.com/Denis Dupont)