«Nous souhaitons transformer une partie de la salle des fêtes en casino, mais nous conserverons l'espace dévolu aux associations» explique Raymond Peray, maire de la commune. Le bâtiment, construit en trois parties imbriquées au fil du temps, est situé sur le quai. Le judo d'un côté, “le Cairn” de l'autre, la salle des fêtes au milieu: s'ils ont lieu, le ravalement de façades et la mise à niveau ne seront pas du luxe
En tous cas, le projet a mûri en toute tranquillité. Il paraît même modeste: 700 m² pour une salle de jeux, des bandits-manchots et autres jeux vidéo auxquels s'adjoindrait un parking de 70 à 80 places. Le 11 juin dernier, le conseil municipal a délibéré à l'unanimité en faveur d'une assistance juridique concernant l'implantation d'un casino. En clair, il a désigné le cabinet parisien d'avocats “Joffe et Associés”, spécialisé dans le domaine des jeux, pour lancer la procédure. Les honoraires payables par la collectivité s'élèveront à 20 000 €. «Nous lançons la procédure de délégation de service public» se réjouit Raymond Peray. Tout passera entre les mains de ce cabinet: les appels d'offres, la procédure de sélection des candidats et la négociation, le choix du délégataire et la mise au point du contrat de délégation.
«La construction puis l'exploitation seront confiés à un partenaire privé» précise le maire. Dans six mois, les avocats devraient rendre leur travail et préciser quel(s) candidat(s) se présente(nt).
Saint-Gingolph classée station “climatique” depuis le 18 novembre 1931 tient à exploiter ce précieux sésame. Il lui procure des candidat pouvant obtenir l'autorisation d'exploitation des jeux. En 2011, cette classification pourrait être revue à la baisse, voire disparaître. La demande de casino tombe à pic pour profiter d'un acquis et relancer le tourisme, affaibli par la baisse du franc suisse.
(source : ledauphine.fr/RIVIERE ANNE MARIE)