À travers sa filiale de la Société fermière du casino municipal de Cannes, le groupe Lucien Barrière devrait être choisi, ce soir, par le conseil municipal pour exploiter l'établissement logé au noga Hilton
_ Un choix soumis au conseil municipal
_ Un deuxième casino pour Lucien Barrière
_ La réouverture des locaux du noga Hilton
Jackpot sur la Croisette ! Et de deux casinos à Cannes pour le groupe Lucien Barrière qui, après le Casino Croisette du Palais des festivals, risque bien de rafler le troisième établissement cannois. A condition que le conseil municipal entérine, ce soir, le choix du maire de retenir La Société fermière du casino municipal de Cannes, filiale dudit groupe.
La décision de l'assemblée municipale mettrait alors fin à un très long épisode - aux nombreux rebondissements - du monde des jeux cannois. La procédure avait été relancée le 7 mai 2002 par le conseil municipal qui approuvait le principe d'un renouvellement d'autorisation de jeux. Aujourd'hui, elle offrirait aussi à Cannes un troisième établissement après ceux du Casino Croisette et du Casino du Palm Beach. Une situation privilégiée peu répandue en France. Si le choix est retenu, le groupe Lucien Barrière s'installera dans les locaux du noga Hilton, fermé depuis 1996. Le lieu d'exploitation jugé « le plus opportun » par la Ville, car situé sur la Croisette et entre les deux casinos déjà existants. Dans ce cas, « la ville se dotera d'ici moins d'un an d'un nouvel établissement de jeux de très haut de gamme proposant des prestations originales et raffinées dans un site unique et prestigieux », précise la délibération.
Lucien Barrière renforce sa position à Cannes
De fait, avec deux établissements, le groupe Lucien Barrière ferait de Cannes sa place forte en matière de jeux. Et c'est la Société casinotière du littoral cannois, filiale à plus de 99 % de la Société fermière du casino municipal de Cannes (Casino Croisette), qui devrait gérer le casino hébergé au noga Hilton.
Pourtant, il semblerait qu'en novembre 2002, la commission de délégation de service public avait émis un « avis favorable » pour le groupe Accor Casinos qui devançait alors le dossier du groupe Lucien Barrière. Tout en stipulant dans son rapport d'analyse, les « forces du projet » de ce dernier : l'expérience d'un grand casinotier, un plan d'investissement de plus de 22 ME sur la période de concession de 18 ans proposée par le candidat, mais aussi une politique artistique « d'une très grande qualité » et l'ambition d'une restauration haut de gamme...
À l'inverse, les groupes Partouche, Accor Casinos et Sun Beach SA seraient donc recalés. De son côté, le groupe Partouche (propriétaire du Casino du Palm Beach) avait proposé aussi de s'installer au noga Hilton. Sun Beach SA présentait une offre « dans des lieux non expressément définis ». Enfin, Accor Casinos envisageait, dans un premier temps, d'ouvrir ses jeux dans les locaux du Sofitel du boulevard Jean Hibert avant de déménager dans le Casino des fleurs de la rue des Belges.
Un déménagement qui n'a visiblement pas séduit la municipalité d'autant que le Casino des Fleurs fait toujours l'objet d'un recours contentieux introduit par le Collectif civique cannois.
En attendant le vote des élus, aucun des protagonistes concernés (tant en mairie que chez les casinotiers) n'a souhaité émettre le moindre commentaire, conformément à la réglementation en vigueur. Un silence qui, passé le verdict, ne devrait pas durer.
(source :
nicemati
n.fr / Rafael PERROT)