Les croupiers des casinos de Montréal et du Lac-Leamy, à Gatineau, s'unissent pour publier un communiqué dans lequel ils se disent stupéfaits et outrés par les propos qu'ils croient exagérés que tient leur ex-consoeur Eléonore Mainguy.
Dans son livre intitulé Les jeux sont faits, confessions d'une ex-croupière, Mme Mainguy affirme notamment que plusieurs de ses ex-collègues de travail, devenus obnubilés par le jeu de hasard, organisaient des tournois de jeux de cartes pendant leurs temps libres, étant devenus incapables de trouver ni plaisir, ni exutoire dans quelque autre activité.
Or, les croupiers signataires du communiqué n'endossent pas ses propos qui, à leur avis, ternissent la réputation du travail de croupier et qui sont loin de refléter leurs expériences au quotidien, disent-ils. Ils ajoutent qu'il est totalement faux de prétendre que les croupiers reçoivent une formation dans le but de vider les poches de la clientèle.
Le président du syndicat des croupiers du casino de Montréal, Roger Leclerc, s'imagine mal qu'une croupière qui a travaillé de façon occasionnelle au casino de Charlevoix puisse avoir été témoin d'autant d'événements isolés au cours de sa brève carrière, alors que la grande majorité des croupiers avec plus d'expérience n'ont pas eu à vivre une fraction des faits qu'elle relate.
Francis Cantin, président du syndicat des croupiers du casino du Lac-Leamy, pense que Mme Mainguy est une personne opportuniste, prête à tout pour faire de l'argent en attaquant l'intégrité du travail de ses anciens collègues de travail.
Il y a quelques jours, le casino de Charlevoix a réfuté les allégations de son ex-croupière. Son directeur général, François Tremblay, a estimé que le livre était truffé d'inventions et de chimères.
Eléonore Mainguy affirme avoir vu des clients désemparés qui pleuraient tout en continuant à jouer; aussi, des gens si épris par le jeu qu'ils faisaient leurs besoins sur leur siège.
La jeune auteure âgée de 26 ans affirme que d'avoir participé à l'appauvrissement d'une clientèle vulnérable pendant trois ans et demi au casino l'a rendue malade. Elle reproche à Loto-Québec de n'avoir jamais sensibilisé le personnel aux aspects les plus sombres du jeu.
(source : ca
noe.com)