Jeux Partouche cède son établissement à Bernard Laporte, l’entraîneur du XV de France, et à Denis Charvet.
La nouvelle, encore secrète, va faire les gros titres: Bernard Laporte, entraîneur du XV de France, et Denis Charvet, autre grande star du rugby recyclée depuis dans le cinéma, rachètent le Casino de Saint-Julien!
«La vente sera effective dans quelques jours, sitôt que Bercy (Ministère des finances) aura donné son feu vert», précise le directeur de l’établissement de jeu de Saint-Julien, Patrick Péquiot.
Joint hier soir, Bernard Laporte confirme et dit attendre l’aval de Bercy. Il est venu deux fois sur place à Saint-Julien avant de décider de faire une offre à Isidore Partouche, fondateur du groupe éponyme qui contrôle une cinquantaine de casinos, dont celui de Meyrin.
En acquérant la société Divonne SA, en septembre 2005, le groupe Partouche a dû s’engager à se défaire, avant le 31 mars 2007, d’un de ses trois établissements de jeu de la région frontalière. Il a donc décidé de conserver Divonne et Annemasse, et de «sacrifier» Saint-Julien. Si ce choix était attendu, celui du nom des nouveaux propriétaires l’était nettement moins.
Pas un coup d’essaiQuoique… L’ancien demi de mêlée de Bègles-bordeaux devenu, en 1999, entraîneur du XV de France avec lequel il a remporté trois fois le Tournoi des six nations, est aussi et surtout un homme d’affaires. Et Bernard Laporte (43 ans) n’est pas à son coup d’essai en matière de casinos. Associé en son temps à deux autres rugbymen, Philippe Saint-André et William Téchoueyres, il a acquis les Casinos de Lacanau, Biscarosse et Mimizan, revendus ensuite avec une plus-value estimée à 12 millions d’euros (19, 3 millions de francs). Laporte a décidé de quitter son poste d’entraîneur de l’équipe de France après la Coupe du monde qu’organisera la France cette année, pour s’occuper de ses affaires.
A Saint-Julien, il fera équipe avec une autre ancienne vedette de l’ovalie devenue homme d’affaires avisé: Denis Charvet (44 ans) a créé une ligne de vêtements (Eden Park), a travaillé comme présentateur sportif pour la chaîne France 2, avant de se lancer dans le cinéma. Après avoir été acteur (dans Vercingétorix), il a produit l’an dernier le film de Richard Bohringer C’est beau une ville la nuit.
Connaissant bien l’adage «On ne change pas une équipe qui gagne», ils vont maintenir dans leurs fonctions Patrick Péquiot et ses collaborateurs.
(source : Tribune de Genève)