Quatre syndicats du secteur ont appelé à une grève dimanche 31 décembre, pour les salaires et pour le retrait d'un projet d'arrêté ministériel mettant en péril, selon eux, des "milliers d'emplois".
Dans un communiqué commun diffusé jeudi 21 décembre, la CFDT, FO, la CGT et la CFE-CGC appellent les 17.000 salariés des 193 casinos français à cesser le travail lors du réveillon du 31 décembre pour obtenir une hausse des salaires et le retrait d'un projet d'arrêté ministériel, "gigantesque plan social déguisé".
+2% d'augmentation
Les quatre syndicats ont pris "acte de l'insuffisance des propositions salariales du patronat (+2% d'augmentation contre +5% demandés par les syndicats), de son refus d'instaurer un 13ème mois" et protestent également contre "l'absence de réponse du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy", à leur demande de retirer son "projet d'arrêté ministériel" qui, selon eux, aurait comme conséquence une "réduction de 20% des emplois" du secteur.
Décompte de machines à sous
"L'existence des jeux de tapis vert dépendra du nombre de machines à sous exploitées dans le casino, or les seuils (imposés dans le projet d'arrêté) sont très en-deçà de la réalité actuelle", a expliqué le délégué FO du secteur, David Rousset. "Le fait également d'accorder à la roulette anglaise électronique le statut de jeu traditionnel ne peut qu'avoir un impact négatif sur l'emploi", a-t-il ajouté.
Un décret du ministère de l'Intérieur, publié au Journal officiel du 15 décembre, fixe la liste des jeux de hasard "autorisés dans les casinos" et autorise les "formes électroniques" de tous les jeux de "contrepartie" et de "cercle" qui feront l'objet d'expérimentations dans deux casinos, ceux de Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin) et de pougues-les-eaux (Nièvre).
Précédent en 2004
En 2004, à quelques heures du début d'une grève annoncée "reconductible" à partir du 31 décembre par l'ensemble des organisations syndicales de la branche, quatre syndicats (CGT, CFDT, FO et CFE-CGC) avaient signé un accord salarial avec les deux organisations patronales Casinos de France et Syndicat des Casinos modernes de France).
(source : nouvelobs.com)