A l'approche des fêtes de fin d'année, l'intersyndicale FO, CFDT, CGT, et CFE-CGC des casinos brandit la menace d'un mouvement de grève contre un projet de réorganisation du travail des personnels des établissements de jeu, qui pourrait conduire, selon les syndicats, à la "suppressions de milliers d'emplois".
Ce texte prévoit notamment, selon l'intersyndicale, "que les 17.000 employés de la branche pourront effectuer plusieurs types d'emplois sans aucune contrepartie". Le texte aurait été signé entre les directions d'établissements de jeu et le ministère de l'Intérieur, dont ils dépendent.
"Il introduit aussi de nouvelles technologies dans les machines à sous qui dématérialisent l'argent et augmentent ainsi la dépendance des clients de casinos tout en réduisant les pourboires perçus par les employés", ajoutent les syndicats dans un communiqué diffusé mardi.
"Pire encore", souligne l'intersyndicale "un projet d'arrêté ministériel (...) réduit drastiquement le nombre de jeux traditionnels (jeux de tapis vert) exploités dans les casinos. Mises bout à bout, les dispositions du protocole (...) et celles contenues dans le projet d'arrêté auront pour conséquence la suppression, à terme, de milliers d'emplois et la dégradation des conditions de travail pour ceux qui subsisteront", affirment les syndicats.
L'intersyndicale "s'adresse solennellement au ministre de l'Intérieur pour lui demander d'entendre la voix des 17.000 employés en ne promulguant pas le projet d'arrêté et en ouvrant, enfin, une véritable négociation sur l'avenir du secteur".
"Dans l'hypothèse où le ministre de l'Intérieur déciderait de passer outre", l'intersyndicale prévient qu'elle est "prête à appeler les salariés à se mettre en grève contre les mesures Sarkozy qui ne sont, en définitive, qu'un gigantesque plan social déguisé".
En décembre 2004, déjà, la même intersyndicale avait appelé à la grève pour la nuit de la Saint-Sylvestre, mouvement évité de justesse par la signature d'un accord le 30 décembre.
Les syndicats réclamaient des augmentations salariales, ou encore des jours de repos supplémentaires en raison du travail de nuit. AP
(source : boursorama.com/god/cov/cr)