La saison 2001-2002 pour les 176 casinos de France a été marquée par un nouveau record, avec un produit brut des jeux (PBJ - différence entre mises et gains) de 2,456 milliards d'euros, en hausse de 7,81%, et un bouleversement du classement, plaçant Enghien en tête.
Durant la saison précédente, 170 casinos fonctionnaient en France.
Cette nouvelle année record (de septembre 2001 à septembre 2002) est aussi celle des bouleversements du classement établi en fonction du PBJ dégagé puisque, pour la première fois, l'établissement d'Enghien (Val d'Oise - seul casino francilien) arrive en tête et dépasse la barre des 80 millions d'euros encore jamais atteinte (81,494 M EUR, soit +75,73%), devant Divonne-les-Bains (Ain), a-t-on appris mardi auprès des groupes casinotiers.
Il le doit à l'autorisation d'exploiter des machines à sous qui lui a été accordée en cours de saison.
A l'inverse, le casino de Charbonnières (Rhône), cinq fois de suite le premier de France, rétrograde au quatrième rang et enregistre une baisse de 20,65% de son PBJ (65,535 M EUR).
C'est le résultat d'une sanction administrative qui lui a valu de restreindre de 2 heures quotidiennes pendant 3 mois l'accès à sa salle de machines à sous, le privant de nombreux joueurs.
Il a aussi souffert de la concurrence du casino de Lyon. Celui-ci a pu exploiter pleinement en 2001-2002 ses machines à sous qui ne lui avaient été autorisées qu'en toute fin de saison dernière et dont le PBJ (40,629 M EUR) a bondi, pour cette raison, de 249,2%.
A elles seules, les machines à sous (MAS) en service dans les 170 établissements autorisés à en exploiter ont généré un PBJ de 2,249 milliards d'euros, (+ 7,71%), soit 91,57% du PBJ total des jeux.
Lors de l'exercice précédent, où 163 établissements étaient autorisés à en exploiter, ce rapport atteignait 91,66%, avec 2,088 mds EUR.
Avec 607,332 millions d'euros, le bilan des dix premiers casinos français est en hausse de 6,86% contre 1,98% en 2000-2001.
Dans ce total, la part de leurs "bandits-manchots" atteint 498,115 millions d'euros en augmentation de 6,01% contre 4,48% lors de la saison précédente.
Elle représente 82,02% de leur PBJ et 22,14% de toutes les MAS en service dans les casinos français contre respectivement 79,37% et 22,21% la saison dernière (469,859 millions d'euros).
Toutefois, il s'agit d'une hausse artificielle, due à l'autorisation accordée en cours de saison au casino d'Enghien d'exploiter des "bandits-manchots."
Sans elle, leur montant des jeux MAS n'atteindrait que 463,565 millions d'euros, soit, à périmètre constant, une baisse de 1,34%
Celle-ci, une première dans l'histoire des casinos en France, s'explique par "l'effet euro". Les joueurs habitués à jouer 1 ou deux francs ont, au début de la saison, joué 1 ou 2 euros, avant de réaliser le coût réel de leur mise et de revenir à des jeux plus modestes à coup de 10 ou 2O centimes, faisant ainsi chuter d'autant les recettes globales des MAS.
Comme lors de la saison précédente, deux des dix premiers casinos français ont enregistré une baisse de leur PBJ: Charbonnières, 4ème, (-20,55%) et forges-les-eaux, 8ème, (-4,07%).
Dans ce classement, un casino gagne 6 places (Enghien, 1er) et un (Aix-en-Provence, 7e) deux rangs, tandis que deux (Charbonnières, 4e et forges-les-eaux -Seine-Maritime-, 8e) en perdent trois.
(source : Yahoo Actualités)