Groupe Partouche a publié son chiffre d'affaires de l'exercice 2001/2002 (30 octobre 2002) qui intègre pour la première fois Européenne de Casinos depuis le 1er mai 2002. Le titre flirte actuellement avec ses plus bas annuels et accuse un repli de plus de 30% depuis le mois d'août.
Groupe Partouche, avant le rachat de la Compagnie Européenne de Casinos (CEC), se positionnait déjà comme le leader français des casinos avec près de 20% de parts de marché (26 établissements en France et 5 à l'étranger), ce qui le plaçait devant le groupe Lucien Barrière, Accor Casinos et Européenne de Casinos. Plus de 70% des revenus du groupe sont issus des jeux, et essentiellement des machines à sous (2500 bandits manchots exploités), le solde provenant de l'exploitation d'hôtels et de restaurants permettant de drainer des joueurs vers les casinos. Le titre du groupe est coté sur le Premier Marché de la Bourse de Paris.
Le groupe a donc publié un chiffre d'affaires annuel en hausse de 28% à 371,9 millions d'euros dont 59,3 millions proviennent d'Européenne de Casinos. Hors intégration, le chiffre d'affaires est en progression de 7,6%. Ces chiffres sont en ligne avec les consensus d'analystes.
Ces chiffres tiennent compte notamment de l'impact sur le second semestre de la nouvelle taxation sur les jeux qui augmente les prélèvements et pèse sur la croissance du produit net des jeux. Les prélèvements ont ainsi progressé de 41% à 329,4 millions d'euros.
Par ailleurs, le groupe a également annoncé la cession des casinos de la Bourboule, du Mont Doré ainsi que la vente de la société abritant le projet de création d'un casino à Alvignac. Cependant, les cessions restent encore insuffisantes après l'acquisition de la Compagnie Européenne de Casinos. Le taux d'endettement atteint encore, en effet, plus de 250%.
Parmi les bureaux d'études qui suivent la valeur, CIC Securities a maintenu son opinion ‘Conserver' avec un objectif de cours de 91 euros et Fortis Securities reste à l'achat avec un objectif de cours de 83 euros. De son côté, SG Securities est resté à ‘Conserver' et Oddo à ‘Surperformance'.
Au total, ces chiffres sont surprises et témoignent de la poursuite de l'intégration d'Européenne de Casinos au sein du groupe. Si des cessions sont encore nécessaires afin de réduire le taux d'endettement, la faible valorisation actuelle du titre constitue une opportunité d'achat.
(source : Yahoo! Finance/Concerto et Associés/Yves Michel)