Un homme en noir, glisse entre les machines à sous clinquantes et sonores, c'est Guy Meyrieu, directeur du Casino de salies. Son jackpot à lui, c'est le produit brut des jeux (PBJ). À quinze jours de la fin de la saison, il cumule à 28 millions d'euros, « en augmentation de 6 % », assure-t-il.
Avec un gain pareil et quinze années à faire tourner la roue de la fortune sur salies-du-Salat, pas question de se poser en victime. Le Casino de Toulouse a ouvert ses portes, l'homme en noir reste impassible, à faire pâlir d'envie les as du poker.
« Cela va élargir la clientèle. À nous de les attirer et de les garder », explique Guy Meyrieu. En moyenne, 1 500 personnes viennent jouer chaque jour. « On a seulement perdu une vingtaine de clients du côté des jeux traditionnels, affirme le directeur, mais ce secteur ne représente que 3,5 % du PBJ. »
Car le Casino de la Ville rose n'a ouvert que ses tables et attend encore la décision de la commission supérieure des jeux, du ministère de l'Intérieur et de l'aménagement, concernant les machines à sous. « Il m'a fallu dix ans pour passer de 25 à 150 machines, raconte Guy Meyrieu, je suis certain que la commission veillera à ne pas léser les autres Casinos. » Lui, « l'artisan » a créé 80 postes directs à salies-du-Salat, « mais il y a aussi toute l'activité indirecte qui en découle. » Et pour s'assurer une réussite à tous les coups, le directeur mise 800 000 € sur la communication.
Mais ce qui préoccupe Guy Meyrieu, c'est le changement de législation. À partir du 1er novembre, il devra contrôler l'identité des joueurs à l'entrée. « Cela reste superficiel, on regardera l'âge et s'ils ne sont pas inscrits sur la liste des interdits de jeux », rassure-t-il. Du coup, l'établissement a créé une salle privilège, flambant neuve pour les jeux de tables. Petite révolution, elle sera libre d'accès. Guy Meyrieu en est sûr, Toulouse est peut-être la 4e ville de France, mais son Casino à salies se place 20e sur 190 Casinos en France.
(source : ladepeche.com/Anne-Marie Fontaine)