On prend les mêmes, et on recommence. Huit mois après le renvoi d'un premier procès, les quatre mêmes accusés comparaissent toute cette semaine devant la cour d'assises des A-.M. pour le hold-up du Casino Palm Beach, le 16 août 2003 à Cannes.
En un petit quart d'heure, deux hommes armés avaient raflé pas moins de 172 000 €, en braquant deux convoyeurs qui venaient renflouer les machines à sous. Seuls 21 800 € ont été retrouvés au domicile de Klara Richterova, soupçonnée de complicité. Cette jolie étudiante tchèque de 30 ans était la compagne de Mario Habulin, un ancien soldat croate de 35 ans, dont le sourire séducteur masque un tempérament de baroudeur. Ce dernier a reconnu être l'un des malfaiteurs, sans désigner son complice. Fabrice Bardaji a également avoué : ancien agent de sécurité au Palm Beach, il a laissé les braqueurs pénétrer dans les toilettes de l'établissement.
De faux PV policiers ?
Mais qui est le troisième larron ? Mohamed Bennour, interpellé en même temps que Mario Habulin dans un pub du Vieux-nice ? Bien que déjà condamné par le passé pour vols et coups mortels avec armes, " Momo " nie farouchement. Devenu père de famille, ce dernier prétend n'avoir pu être sur les lieux au moment des faits.
Mais au-delà des personnalités de chacun, l'audience va s'intéresser à ces fameux PV dressés par les enquêteurs, sur lesquels des témoins n'avaient pas reconnu leur propre paraphe. D'où le renvoi. L'expertise graphologique a d'ailleurs conclu à des "signatures apocryphes (1)".
« Soit les policiers ont signé après coup ces documents par confort, parce qu'ils ne les ont pas rédigés sur place, ce qui pose déjà problème sur leurs méthodes. Soit ils ont carrément fabriqué de faux témoignages et alors là, ça devient très grave », estime Me Baudoux, avocat de Bennour. Nul doute que le sujet va être placé au centre des débats, dès aujourd'hui.
1. Donc d'authencité douteuse
(source :
nicematin.fr/Carini Alexandre)