Comment le groupe Lucien Barrière a-t-il été choisi ? À quoi va ressembler le futur casino ? Quand va-t-il ouvrir ses portes ? Combien va-t-il rapporter à la Ville ? Le casino de Lille se dévoile. Les questions sont nombreuses. Les réponses beaucoup plus difficiles à avoir. C'est que dans le monde des casinos, le secret est de mise. Il suffit de se pencher sur la procédure d'attribution de la délégation de service public pour comprendre qu'on ne joue pas avec la réglementation.
Après l'annulation par le Tribunal administratif de la première procédure contestée par le groupe Tranchant, la Mairie a relancé les dés en janvier dernier. Nouvelle procédure : cinq candidats ont répondu à l'avis d'appel public à candidature. Sur les quatre dossiers jugés recevables, trois groupes ont finalement déposé une offre : Moliflor Loisirs, Partouche et Lucien Barrière. Discussion, étude des dossiers : la commission de délégation de service public a finalement choisi à l'unanimité le groupe Lucien Barrière. Pourquoi lui ? Pour deux raisons principales : un projet architectural qui a séduit et puis, surtout, des aspects financiers non négligeables. Soyons clairs : le groupe Lucien Barrière a mis la main à la poche. La Ville percevra 15 % du produit brut des jeux, une redevance domaniale de 1, 5M € par an, un variable de 10 pour cent du chiffre d'affaires ainsi qu'une contribution culturelle d'un million d'euros par an. À terme, quand le casino aura adopté son rythme de croisière, la Ville peut compter sur 15M € chaque année. De quoi éviter d'augmenter les impôts pendant quelques années...
Côté architectural, le projet de Jean-Paul Viguier s'insère dans le site d'Euralille 1 avec ses formes géométriques, ses espaces ouverts sur le Parc des Dondaines ou encore l'utilisation du verre. En attendant l'ouverture du casino (au mieux en 2009), un casino provisoire ouvrira ses portes en 2007 dans l'espace dit "Atrium" Allée de Safed, près du Parvis de Rotterdam. On y trouvera des tables de jeux mais pas encore de machines à sous. Ce casino provisoire sera une sorte de laboratoire pour le groupe Lucien Barrière. Il faudra attendre l'ouverture du vrai casino pour profiter des 200 machines à sous. Au bout de 6 ans, le groupe Barrière pourrait en mettre en place 400, le seuil maximum autorisé par le Ministère de l'Intérieur.
(source : Nord Eclair/L. MO.)