CONSEIL MUNICIPAL. --Ultime dossier avant les vacances : les élus ont voté les règles qui régiront les relations entre la Ville et l'exploitant du casino
Transparence. Le mot était sur toutes les lèvres. D'autant qu'hier, le Conseil municipal, pour son ultime réunion avant la trêve estivale, s'est penché sur le contrat qui lie la Ville avec le futur exploitant du casino.
Transparence, incontestablement le mot du jour, a résonné aux quatre coins de la salle du Conseil. La tourmente de ces derniers mois est passée par là. Une issue a bien été trouvée en remettant les compteurs à zéro. Prorogation jusqu'au 1er juillet 2008 de la concession au groupe Tranchant, bail au terme duquel la délégation de service public sera attribuée.
L'appel d'offres devrait être lancé dès la semaine prochaine.
Ce qui change. Un groupe de travail s'est penché sur le cahier des charges auquel sera soumis l'heureux candidat qui raflera la mise.
De substantielles modifications sont intervenues. Votées par trente-cinq conseillers. L'autorisation d'exploiter ne courra plus sur quinze mais sur dix ans. Le concessionnaire verra d'ailleurs son obole versée à la Ville au titre de la redevance d'occupation portée de 7 175 à la rondelette somme de 24 000 .
Il versera en outre une contribution de 250 000 pour le développement touristique de la cité, allouée après accord écrit de la Ville à des bénéficiaires contribuant à l'animation culturelle et artistique (jusqu'ici l'enveloppe était de 200 000 répartis à la discrétion du casinotier et de l'Office municipal de tourisme).
L'exploitant devra en outre organiser une manifestation par an, à caractère national ou international, mais également proposer un réaménagement intérieur intégrant notamment un piano bar et devra au minimum (sous réserve d'autorisation ministérielle) utiliser les salles de jeux du casino, la boule et les machines à sous. Enfin, l'exploitant devra verser 4 millions d'euros de caution.
Amabilités. L'examen délibération fut l'occasion d'échanger quelques mots doux. Pour bien finir l'année, Martine Lignières-Cassou et Yves Urieta ont échangé quelques amabilités.
La députée : « J'aurais aimé, M. le maire, que nous puissions avoir la transparence qui s'impose et lever les incertitudes juridiques ».
Yves Urieta : « Je suis surpris et déçu de voir que vous ne faites pas confiance au personnel du service juridique de la mairie. Les modifications sont toutes dans l'intérêt de la ville. C'est là un dossier qui se résorbe depuis que je suis maire ».
Martine Lignières-Cassou et ses fidèles n'ont pas participé au vote.
L'opposition de droite, elle, n'a rien trouvé à redire, et a voté pour. Jean-Louis Péres (UDF) a juste espéré « ne pas retomber dans les mêmes errements que l'hiver dernier », avant de souhaiter que « plusieurs offres s'alignent », dans le futur appel d'offres.
Eric Schatz (gauche alternative), tout comme Danièle Iriarte, ont refusé de prendre part au vote, du fait « des dégâts occasionnés par les jeux d'argent », a-t-il justifié. Il peut se vanter d'avoir arracher un éclat de rire au maire lorsque, non sans malice, il a tenu à rappeler : « Quant à la manifestation internationale au palais Beaumont. Nous serons très vigilants... »
Sur ces bonnes paroles, Yves Urieta, a souhaité de bonnes vacances aux conseillers, et que les jours de repos qui se profilent apportent « sérénité et sagesse ». Tout un programme.
(source : sudouest.com/Xavier Sota)