TOULOUSE (AP) - Le conseil municipal de la ville de Toulouse (Haute-Garonne) a voté vendredi une délibération concernant le lancement du projet d'un casino municipal, dont l'ouverture est prévue en 2004. Ses recettes serviront notamment à combler le déficit des taxes professionnelles, qui ont baissé depuis l'explosion de l'usine AZF le 21 septembre 2001.
Ce casino de 5.000m2, qui serait accompagné d'autres infrastructures de loisirs et de services "haut de gamme", comme un restaurant gastronomique et une salle de spectacle, pourrait selon le maire de Toulouse créer entre 200 et 300 emplois directs et générer entre 3,81 et 4,75 millions d'euros par an, du fait de la location du terrain à un délégataire et des impôts sur les jeux.
Les candidats au contrat de concession de 18 ans présenteront leur projet de construction et d'exploitation à une commission municipale.
Pour Philippe Douste-Blazy, ce casino pourrait "accroître le dynamisme touristique de Toulouse" mais aussi combler en partie le déficit de 12,19 millions d'euros des taxes professionnelles non perçues par la commune en conséquence de l'explosion de l'usine AZF, qui avait fait 30 morts
Pour le moment, plusieurs lieux ont été proposés, notamment à proximité de l'hippodrome de Toulouse, dans une zone verte au nord de Toulouse, ou sur les terrains (appartenant à l'Etat) de l'ancienne école de chimie, dévastée par l'explosion d'AZF et actuellement occupée illégalement par des familles bulgares.
En vertu de l'amendement à la loi du 5 janvier 1988, les villes touristiques de plus de 500.000 habitants (et qui participent pour plus de 40% au fonctionnement d'un opéra, d'un centre dramatique et d'un orchestre nationaux) ont l'autorisation, avec les villes balnéaires et thermales, d'installer un casino, ce qui s'est déjà fait à Lyon (Rhône) et Bordeaux (Gironde). AP
(source : Yahoo actualités)