Pour le 150e anniversaire de la station balnéaire, une structure métallique de 13 m2 représentant le premier casino de la commune est installé sur les quais.
Le week-end prochain, Villers-sur-Mer s'apprête à revivre la Belle époque, en robe à crinoline, chapeau haut de forme et autres accessoires désuets. Pour son 150e anniversaire, la station balnéaire sort le grand jeu : un petit train à vapeur, des spectacles de danse, des calèches, des vieux tacots, des acteurs déguisés en bouquetières et ramoneurs... Et clou de ce décor rétro aux accents XIXe siècle, la reconstitution du tout premier casino de Villers-sur-Mer.
La commune a une grande histoire avec ces établissements de jeux. Elle en a accueilli pas moins de neuf en un siècle et demi. Le premier a ouvert en 1856, place Mermoz. Construit en bois et sur pilotis, il ne résista pas à la tempête qui frappa la côte en 1886. Un siècle et demi plus tard, le revoilà sur les quais de Villers, juste en face de l'actuel casino. Point de bois ni de pilotis mais, à la place, une structure métallique de 13 m2 et haute de 13 m. « Il a fallu quinze jours pour l'installer », souligne Christelle Simon, directrice du casino Tranchant. Et pour redonner à l'édifice toute sa jeunesse, la municipalité a fait appel à un spécialiste, Éric Moulard. Le décorateur cinéma, qui a travaillé notamment pour Patrice Leconte, Jean-Pierre Mocky, Bertrand Blier et Claude Lelouch, a créé l'immense toile cirée peinte qui recouvrira la structure.
Sur les quatre façades du casino, rien n'a été oublié : ni les rideaux, ni les frontons, ni les clients de l'époque, jouant à la toupie hollandaise ou au billard derrière les grandes fenêtres. « Je me suis beaucoup documenté, j'ai réalisé une partie du casino en m'inspirant des gravures et cartes postales que j'ai trouvé, explique Éric Moulard. Pour le reste, l'imagination a joué. J'ai repris le style second empire pour l'architecture et les costumes. » Le projet, financé en grande partie par le casino Tranchant, a coûté plus de 80 000 €. Les Villersois pourront admirer l'ouvrage fini dès lundi.
(source : trouville-deauville.maville.com/Céline BRUET)