Un casino pourrait s'installer dans les anciens abattoirs de l'avenue Wilson. Des investisseurs ont contacté la collectivité et visité les lieux.
La ville de Parthenay pourrait bientôt rejoindre le cercle très fermé des villes qui peuvent se targuer d'héberger un casino ! Le conditionnel est encore de mise car « ce n'est qu'un projet » confie, prudent, Bernard Paillat.
Le délégué communautaire en charge des affaires économiques a en effet été contacté par des investisseurs, très intéressés par le site des premiers abattoirs de Parthenay, avenue Wilson (après le pont en direction de Thouars). « Ils sont venus plusieurs fois visiter les lieux, séduits également par le cadre avec la proximité du Thouet ». C'est l'image de Parthenay, capitale des jeux qui aurait d'abord attiré les investisseurs. « Nous sommes aussi bien placés, sans concurrence immédiate, les casinos les plus proches étant à La Roche-Posay et Châtellaillon-plage ».
Datant du début du siècle, les bâtiments ne semblent pourtant pas, d'emblée, forcément aisés à réhabiliter en casino, surtout que le site est inscrit dans le périmètre de secteur sauvegardé. « Il est donc interdit de détruire ». Ce qui pouvait paraître un handicap conviendrait à l'inverse, précisément aux porteurs de projet, désireux de lancer un nouveau concept de petites salles éclatées dédiées chacune à un jeu, avec accès à l'extérieur pour profiter du cadre avec des animations les nuits d'été. « Dans chacun de ces petits bâtiments, il y aurait des salles dédiées à des spécialités, ici par exemple, celle des machines à sous. Là, celle du black-jack et des cartes » indique Bernard Paillat, en désignant une façade.
« Parthenay va peut-être devenir le Las Vegas de la Gâtine » lâche en blaguant le délégué communautaire, conscient que ce casino n'aura pas l'ambition de rivaliser avec ses grands-frères de la côte. Reste que si des privés prennent le risque, c'est qu'il a été calculé. La collectivité, elle se verrait ôter une belle épine du pied. « On réhabiliterait ce patrimoine, en créant une nouvelle attractivité ». D'ailleurs, le projet fait des émulations puisque le restaurant à l'abandon avec son grand parking qui communique pourrait être repris et intégré au projet. « Bien sûr, cela nécessite de revoir l'accès et l'urbanisation » reconnaît Bernard Paillat.
Encore discret sur le projet, il précise que « les négociations vont se poursuivre », espérant pouvoir le présenter en détail très bientôt. Seul, le choix du nom a été arrêté. Pour rappeler sa proximité avec le Thouet et bien se lier à la sauce du festival, le casino serait baptisé « Fish ». Voilà qui formerait un joli « Fish and Flip » avec ce péché (mignon) de « Poisson ».
(source : La Nouvelle République Centre-Ouest/H. ESPADON)