Les salariés, qui ont subi plusieurs pertes de salaire, ont bloqué les portes samedi soir, jour de plus forte affluence La grande majorité des salaires nets mensuels ne dépasse plus désormais la barre des 950 euros.
La situation est tendue au casino hautevillois, depuis sa reprise il y a quelques mois par le groupe Partouche. L'établissement, cambriolé le 10 février dernier, parvient à peine à se faire une place au soleil, et sa montée en charge est plus longue que prévue. De plus, avec un hiver particulièrement enneigé, les clients ont sans doute été contrariés dans leurs habitudes, et les routes, difficilement praticables depuis le 25 novembre, n'ont pas arrangé la situation.
Le personnel est à cran. Tous ses avantages sont rognés petit à petit. Le 13e mois a été supprimé, et diminutions d'effectif, baisses de salaires, suppressions de primes sont venues compléter le tableau.
Un avenant au contrat de travail, stipulant ces baisses de salaire, a de fait été envoyé à chaque employé, et ceux qui refusent de le parapher ont été directement menacés de licenciement économique.
Grève surprise
La grande majorité des traitements nets mensuels ne dépasse plus désormais la barre des 950 euros.
Difficile à avaler dans un lieu où certains dépensent sans compter.
Aussi, ce samedi les salariés ont-ils décidé de déclencher une grève surprise pour exprimer leur insatisfaction.
Dès 20 heures, l'accès des clients a été refusé et les joueurs en place invités à rejoindre les caisses pour changer leurs jetons. Le restaurant est resté lui aussi fermé, tout comme la discothèque, faute de salariés. Hier, l'établissement qui perd près de 2 millions d'euros chaque année, a rouvert normalement ses portes, sans que le personnel n'ait obtenu satisfaction.
Ses représentants craignent même un plan social, les actionnaires semblant plus impatients que les précédents - ceux du groupe de la Société Touristique et Hôtelière de Divonne - de rentabiliser leur investissement.
(source : leprogres.fr/Guy Domai
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