Le groupe Partouche est en train de céder ses parts au sein de la SFC, holding où l’on trouve les casinos de Gruissan et de La nouvelle. Pour Le Phœbus, qui revendique plus que jamais le concept de complexe de loisirs, rien ne change vraiment.

Les jeux sont faits… A la suite d’un protocole établi le 18janvier dernier, le casino Le Phœbus à Gruissan ne navigue plus sous la bannière du groupe Partouche. Point de révolution pour autant, "pour Gruissan, rien ne change. D’ailleurs, nous n’avons jamais été un vrai casino du groupe Partouche", précise aussitôt Daniel Reyné, le P-DG de l’entité gruissano-nouvelloise.

Pour la bonne et simple raison que les casinos de Gruissan (et celui de Port-La nouvelle), Agadir au Maroc, Châtelguyon (avec en sus les thermes et l’hôtel), n’ont jamais cessé d’être partie intégrante de la SFC, la Société Française de Casinos, une holding présidée par Pascal Pessiot.

C’est dans cette holding que le groupe Partouche détenait en fait 55,55% des parts.

Or, Partouche vient d’absorber le groupe Didot-Bottin et, du coup, souhaite se désengager de certains casinos, d’où cette cession des parts au groupe La Tête dans les nuages, groupe créé voici quelques années par l’ancien champion du Monde de F1 Alain Prost (lequel, depuis, n’est plus à sa tête), un groupe spécialisé dans les grands jeux vidéos et possédant plusieurs salles à Paris où ces jeux vidéo sont à l’honneur.

Fin avril, dernier délai, ce changement devrait donc être effectif, La Tête dans les nuages détenant alors 55,55% des parts de la SFC où il semblerait que Pascal Pessiot souhaite impulser une autre philosophie, une autre stratégie.

100 machines à sous avant l’été à Gruissan

Certes, l’activité principale d’un casino reste le jeu, ou plutôt les jeux, avec – principalement – les machines à sous, les fameux bandits manchots. Et le casino de Gruissan qui en possède 90 devrait, avant l’été, passer à 100 machines, ce qui n’empêche pas pour autant Daniel Reyné de rappeler que Le Phœbus n’est pas un casino "pure player": "notre slogan est d’ailleurs "purement divertissant", et nous n’hésitons pas à dire, venez au casino, vous n’êtes pas obligés de jouer. Si le visiteur joue, c’est un plus, mais cela ne doit pas être tout le temps sa première démarche".

Une hôtellerie de charme avec des chambres à thèmes, un restaurant à la réputation plutôt flatteuse, un pub-karaoké, une piscine les beaux jours revenus, et prochainement un "espace événement", le P-DG de Gruissan et de Port-La nouvelle se plaît à rappeler que Le Phœbus peut revendiquer le terme de complexe de loisirs. "La zone événement (ndlr: le night-club a été supprimé) pourra accueillir jusqu’à 200 personnes, pour des séminaires, des mariages, des soirées partenaires… Cette très belle salle sera ouverte pour Pâques, en principe, et cet espace autonome disposera d’un laboratoire pour accueillir les traiteurs. Si des clients souhaitent, par exemple, que Marc Schwall (ndlr: les Cuisiniers cavistes) fasse la cuisine, il aura tout un espace mis à sa disposition." Au même moment, courant avril (ou mai) une très bonne nouvelle pourrait concerner le Casino de La nouvelle, "le dossier est déposé, pour 50 machines".

Le ministère de l’Intérieur délivrera-t-il le précieux sésame?

Sous la bannière de Partouche, ou non, les jeux sont faits, et pour l’heure tout va très bien.

(source : lindependant.com/A. n.)