La justice n'est pas le meilleur moyen pour tenter de se refaire quand on a laissé tout son argent au casino. Après le tribunal de Cusset, celui de Clermont-Ferrand confirme
« Toute personne adulte et saine d'esprit qui rentre dans un casino, ne peut ignorer que, sur le long terme, ses chances sont beaucoup plus élevées d'y perdre de l'argent que d'en gagner Les conséquences d'utilisations excessives ou anormales, relèvent au premier chef de la liberté et de la responsabilité de l'intéressé. ».
Le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand n'a pas suivi Yves Dompieprini, qui réclamait 227 000 euros au casino de Royat, propriété du groupe Partouche.
Le retraité de l'Éducation nationale avait évalué ses pertes devant les machines à sous à 150 000 euros pour les années 2000 à 2004. A cette somme, dont il demandait restitution, il réclamait 77 000 euros de dédommagement pour le préjudice moral. Les magistrats clermontois ont débouté le joueur qui se considérait comme « drogué » par le jeu, et reprochait au casino de ne pas l'avoir dissuadé. De plus, il devra verser 1 500 euros au casino !
Le joueur clermontois n'en démord pas, et va interjeter appel.
C'est d'ailleurs ce qu'à décidé son homologue de Vichy, Jean-Philippe Bryk, ancien garagiste qui a tout perdu, lui aussi débouté devant le tribunal de Cusset dans l'Allier. Le jugement avait constaté une « pratique excessive », mais aussi le fait que le requérant ne s'était jamais rapproché de la police des jeux, pour se faire interdire l'accès des établissements de jeux.
(source : leprogres.fr)