Le maire de cette célèbre station thermale milite pour la réouverture de son casino, devenu enjeu central des prochaines élections municipales
À Bagnères-de-Luchon, dans les Hautes-Pyrénées, le casino restera encore portes closes. Après quatorze années d’inactivité, le conseil municipal a tranché : la reprise proposée par un groupe belge ne verra pas le jour. Une décision serrée, dix voix contre neuf… et un maire désavoué.
"Cette pergola, serait réservée à une table de jeux, tout est prévu !", lance Eric Azémar en faisant visiter le site à notre équipe de France 3 Occitanie. Pour le maire de Bagnères-de-Luchon (Hautes-Pyrénées), ce lieu qui abritait l'ancien casino n'est pas qu'un bâtiment abandonné, inactif depuis 14 ans. Selon lui, c'est un outil essentiel à la relance de la station thermale.
Un opérateur belge intéressé
Il défend vigoureusement le projet. Un opérateur belge s'était même positionné pour exploiter le casino.
"Les travaux de rénovation intérieure sont à la charge du casinotier. Nous nous occupons de l'extérieur. C'est lui qui configure. Il prévoit 1,4 million d'euros d'investissement, en plus des machines de jeux", affirme le premier magistrat de la commune.
Changer les menuiseries, rénover la façade, refaire la toiture : les travaux à la charge de Bagnères de Luchon, seraient importants mais la commune compte sur le soutien financier du Département et de la Région.
"En retrouvant un casino à Luchon, je rénove le patrimoine, je crée 20 emplois, j'accrois l'attractivité de ma ville et je redéveloppe l'attractivité économique et touristique", justifie encore le maire.
Je ne vois pas comment, ni pourquoi, je pourrais expliquer aux habitants de Luchon que je ne souhaite pas le retour de ce casino à Luchon, alors que nous en avons les moyens financiers
Eric Azémar, maire de Bagnères-de-Luchon
Un projet jugé trop coûteux
Mais le projet divise les élus actuels en raison du coût trop élevé de ce projet. Une partie de l'équipe de la majorité du maire a voté contre ce projet, estimant l'investissement trop important pour une commune déjà fragile financièrement.
Un pari jugé trop risqué pour Olivier Perusseau, troisième adjoint en charge de finances : "Il nous oblige à financer une grande partie des travaux, soit environ 4 millions d'euros, et non pas 1,7 million comme le dit le maire. Et ça c'est pas possible. Cela nous empêcherait de réaliser tous les investissements nécessaires pour la ville, les travaux indispensables de voirie et d'assainissement."
Par conséquent, le casino restera fermé et l'avenir du bâtiment demeure incertain.
La population divisée
Mais à Luchon, le débat est loin d'être clos, y compris au sein des habitants.
"Cela va créer de l'emploi, cela va amener une restauration supplémentaire, et je suis bien placé pour le savoir, souligne un hôtelier de la ville, nous en avons également besoin à Luchon. Il y a aussi beaucoup d'Espagnols qui son ...
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